On a regroupé des experts pour qu’ils viennent s’obstiner sur plein de sujets, mais surtout pour qu’ils nous disent quelle stratégie de fin d’année est LA meilleure pour une boutique en ligne.
Spoilers alert: nos invités étaient trop gentils et sympathiques, alors il n’y a pas eu pas trop de chicanes durant le panel, mais une tonne de conseils précieux pour t’aider!
Nos invités étaient: Maude Lavoie, Frédérique Canuel, Thierry Lorfils et Francis Jette.
Quand on pense à la fin d’année pour les boutiques en ligne, c’est les plus gros mois de l’année. Surtout, c’est l’opportunité à ne pas manquer. La rentrée scolaire, le Black Friday, le temps des Fêtes, tous des moments très occupés niveau ventes.
Or, ce n’est pas parce que c’est une opportunité à ne pas manquer que c’est nécessairement facile de capitaliser dessus ni facile d’avoir de bons résultats.
Dans cet article, on te présente un petit résumé de tout ce qui a été présenté durant le panel. C’est parti!
Voici l’enregistrement si tu préfères l’écouter en vidéo 👇
Quelle est la pire histoire d’horreur que vous avez vécue?
Pour Maude, c’est les gens qui décident de leurs publicités du Black Friday le 20 novembre. (Le Black Friday est le dernier vendredi du mois de novembre.)
Premièrement, ce n’est pas du tout une bonne idée: tu te fais avaler par la vague, tes budgets publicitaires sont énormes pour possiblement moins de résultats et ça, c’est quand Facebook est de ton bord, parce que ça se peut que tes publicités soient refusées.
Même si vous faites de belles pubs et que vous les publiez, c’est possible qu’elles ne partent jamais… Si Facebook décide de ne pas les approuver… Oups. Et il n’y a rien à faire ici. Donc, être trop à la dernière minute, ça, c’est un enjeu majeur.
La chaîne d’approvisionnement est aussi une grosse problématique. En 2020, c’était le shipping qui ne fournissait pas. En 2021, c’était les containers avec du stock dedans qui ne fournissaient pas.
Donc, il faut être préparé à tout, puis surtout, se préparer en amont. Parce que sinon, ça plante.
Une autre grosse erreur, cette fois-ci soulignée par Frédérique, c’est de liquider son stock avec un gros rabais. Ce rabais-là sur le stock qui ne se vend pas. Que ça fait un an qu’il traîne sur tes tablettes.
Grosse nouvelle: Ça ne va pas plus se vendre au Black Friday même si vous faites un rabais de 70%. Si les gens ne le veulent pas à la base, ils ne le voudront pas plus même en rabais.
Ce n’est pas assez attrayant pour eux.
Trop de gens vont dans la facilité en donnant un énorme rabais. En faisant le ménage, en liquidant l’inventaire durant le Black Friday.
C’est vraiment une mauvaise pratique.
Ça peut fonctionner, mais ce n’est pas le bon message à envoyer. C’est une bonne opportunité d’avoir de la visibilité envers des gens qui ne connaissent pas votre entreprise, alors liquider du stock avec d’énormes rabais n’est pas une stratégie bien réfléchie. Surtout que ça coupe des ventes à plein prix.
Du côté de Thierry, son histoire d’horreur est similaire à celles de Maude et de Frédérique: quand il était sur le marché du travail, le Black Friday était planifié la veille avec des rabais zéro calculés.
Un jeudi après-midi, il se fait dire de rester plus longtemps pour faire les pubs Facebook parce qu’ils avaient planifié un 30% de rabais sur plusieurs produits… Grande surprise, comme Maude l’a expliqué, le temps que les pubs soient approuvées, le Black Friday était déjà en cours. Oups.
Résultats: seulement quelques ventes. Et le rabais (qui n’avait pas été calculé et planifié) était finalement trop grand, donc des pertes ont été enregistrées. Le pire dans tout ça, c’est que ça aurait pu être planifié d’avance.
La planification et penser à ses marges de profit c’est hyper important.
Thierry Lorfils
Du côté de Francis, une participante d’une de ses formations a expliqué que sa plus grosse erreur avait été d’oublier d’arrêter ses pubs régulières pendant le Black Friday!
Ses pubs roulaient sans qu’elle le sache, non seulement ce sont de grosses dépenses dans le vide, mais en plus de ça, on sait que le CPM augmente vraiment beaucoup dans le temps du Black Friday. Donc, non seulement la pub continuait à rouler sans qu’ils le sachent, mais ils payaient vraiment plus cher en plus. Ils se sont retrouvés avec de grosses factures salées qui n’étaient pas planifiées.
Une des plus grosses erreurs que les gens font pour le Black Friday, c’est qu’ils ne gèrent pas leurs attentes de la bonne manière.
On pense que c’est le Black Friday, puis on va vendre des quantités record et on va faire vraiment beaucoup d’argent facilement.
Francis Jette
C’est quelque chose que la majorité de gens font, ils ne gèrent pas bien leurs attentes. Et c’est du côté de la prédiction des ventes, mais cette année, surtout avec le ralentissement de l’économie, il risque d’y avoir des challenges.
Même du côté de la publicité, les gens pensent que dès que c’est en ligne, les résultats vont arriver et ça va exploser. Ce n’est pas parce que vous lancez des pubs (que ça soit à la dernière minute ou planifié quelques semaines d’avance) que ça va être magique.
C’est une attente qui n’est pas réaliste; les gens se disent que juste faire de la pub, ça va générer des résultats instantanés.
C’est une fausse attente.
Et surtout qu’à la fin, non seulement vous avez fait des efforts, mais vous êtes essoufflé, fatigué, mais en plus de ça, vous n’êtes même pas satisfait du travail fait.
Faire ses devoirs
C’est important d’être préparé.e..
Il faut aller fouiller dans ses chiffres: ce qui s’est passé cette année, les statistiques, les données, parce que bien souvent, il y a des réponses qui sont là.
Ça permet de comprendre c’est qui votre clientèle cible, puis comment lui parler. Ça peut même donner la réponse de quoi mettre en promo.
Il y a un gros bassin de consommateurs qui magasinent durant les promos et qui découvrent une tonne d’entreprises durant le Black Friday, et la vôtre peut en faire partie.
Le bassin est énorme, donc c’est une opportunité de mettre de l’avant certains produits pour vous faire connaître.
Le pivot entre le Black Friday et le temps des Fêtes
Il y a plusieurs phases d’ici la fin de l’année, puis selon l’entreprise et le modèle d’affaires, il y a différentes phases à exploiter. Certaines seront plus explorées que d’autres.
Pour certaines entreprises, le Black Friday c’est le plus gros moment, elles font une promo énorme, elles misent sur ça pour faire des ventes. Pour d’autres, c’est plus le temps des Fêtes ou le back to school.
Tout dépend du modèle d’entreprise, et des stratégies établies.
Mais c’est important de tout aligner ensemble parce qu’essayer d’amener des pubs régulières durant le Black Friday ou durant Noël, ce n’est pas facile et zéro aligné avec l’environnement. Donc, clairement ça va être plus difficile. (Parfois ça peut être un élément différenciateur, mais en général c’est difficile.)
Pour 80% des entreprises, les consommateurs ont besoin d’un temps de réflexion avant d’acheter. Vous ne pouvez pas réduire ce temps-là à zéro, parce que vous avez une bonne promo ou parce que vous avez une offre spéciale.
Si je magasine un écran d’ordinateur, j’ai essayé en amont de trouver quelque chose que j’avais proche de moi, mais je peux prendre ma décision en cinq minutes le jour du Black Friday parce que j’y ai réfléchi avant.
Si votre entreprise se trouve près de moi avant, ma réflexion sera tellement facilitée et le jour du Black Friday, c’est juste : Ah oui, je connais déjà l’entreprise, je vais faire l’achat avec elle parce qu’en plus de ça, elle a une bonne offre qui m’intéresse.
L’aspect technique
Si on veut se faire référencer sur Google, ce n’est pas du jour au lendemain, il faut travailler ça en amont.
C’est un minimum de trois mois si l’on veut référencer certaines pages; il faut commencer à travailler sur ça tout de suite.
Frédérique Canuel
Parce que là, souvent, c’est l’erreur: On ne trouve pas mes promos, je suis obligé de faire de la publicité, et j’ai un budget serré.
Il faut le travailler d’avance, un trois mois minimum, au niveau du référencement (SEO) pour ressortir. Il faut travailler tôt.
Quelles sont les grandes différences cette année, par rapport aux années précédentes?
Chaque année ça change, mais cette année, il y a eu des changements techniques: les gens ne veulent plus acheter nécessairement le même produit, mais il y a aussi des changements dans l’environnement.
On parle côté économique, côté priorités des gens et tout ça. Qu’est-ce qui a changé en 2022 et qui est différent de 2021?
Sans surprise, le contexte économique est différent: dans le contexte post-pandémique on est moins forcés d’acheter en ligne. Il reste qu’il y a des gens qui ont développé l’habitude d’acheter en ligne, mais il y a certaines catégories de produits qui s’achètent moins bien en ligne.
Exemple de Francis:
Il accompagnait entre autres une entreprise qui faisait des couteaux sur mesure, de beaux couteaux de collection. Le genre de produits que les consommateurs veulent toucher, tester, tu veux feeler avant de l’acheter.
Donc, ça, c’est un excellent exemple de compagnie pour laquelle, pour le Black Friday, si l’objectif numéro un, ce n’est pas de driver des ventes en ligne, donc de reconsidérer cet objectif-là. E-commerce versus le pignon sur rue, c’est des éléments à considérer.
Il y a aussi un gros changement qui est arrivé, que peu d’entreprises mettent en place et optimisent.
Francis Jette
La notion de « conversion API » sur les publicités Facebook et dans les comptes publicitaires, tout ce qui est post-iOS 14, tous les changements qui sont liés à ça pour l’optimisation des conversions sur les campagnes publicitaires.
Souvent, on rencontre une entreprise et regarde le business manager , et les outils de tracking qui ne sont pas optimisés. C’est quelque chose qu’il faut continuer de répéter, il faut continuer d’en parler. Si vous voulez générer des conversions pour le Black Friday, ça prend votre « conversion API » sur Facebook Ads.
Un autre changement qu’on remarque, c’est le coût de la publicité qui a drastiquement augmenté dans la dernière année. Une stratégie doit être développée avant de se lancer en pub. Avant, on pouvait se dire: OK, on met de la pub et on vise des personnes et on espère un retour sur investissement.
Aujourd’hui, il faut penser plus en amont, et surtout tout ce qui est lié avec l’importance de la protection des données.
Thierry Lorfils
Maintenant, sachant qu’on a moins de données sur Facebook, Instagram ou les autres moteurs publicitaires, il faut aussi penser à tout ce qui est e-mail marketing, avoir sa propre base de données et parler avec ces gens-là.
Ce que Thierry recommande, que ce soit avec MailChimp, Klaviyo… Si vous avez un e-commerce, c’est de créer vos segments avec vos clients les plus fidèles et vous récoltez ces mails-là avant le Black Friday. Comme ça, vous pouvez communiquer facilement avec vos meilleurs clients.
Il faut aussi se rappeler des profils de nos clients, pendant la pandémie, tout le monde n’avait pas le choix d’acheter en ligne. Il n’y avait pas grand-chose, c’était compliqué d’aller sur place.
Maintenant, avec toute la levée des mesures, le portrait a changé et les habitudes des consommateurs aussi.
Maude Lavoie
Les gens qui étaient habitués à aller en magasin retournent en magasin. Les gens qui aimaient aller dans les pop-up shops et les marchés y retournent.
L’argent fait juste changer de place, alors l’idée c’est d’être dans le trafic: si vous pouvez vous inscrire pour aller dans des pop-up shops, dans des marchés, ça peut être une bonne idée d’être une fin de semaine au centre d’achats.
En tant qu’entreprise, c’est important d’être dans le trafic, d’être là où sont les consommateurs et d’être dans leur parcours d’achat.
Avec le climat économique aussi, les gens sont plus proches de leurs sous, alors ils vont peut-être avoir le réflexe Amazon un peu plus vite.
C’est normal, mais maintenant, c’est le temps de briller avec tous les avantages de vos produits versus tout ce qui est vendu qui est peut-être une version plus cheap, qui est de moins bonne qualité ou qui ne va pas nécessairement répondre au besoin, etc.
Oui le côté technique est là et important, mais l’humain aussi: la personne qui achète sur sa carte de crédit, elle aussi, elle a changé.
Il y a beaucoup d’entreprises, des boutiques en ligne qui vont se faire connaître et essayent d’aller chercher des ventes, mais c’est important d’y aller proactivement et de penser à l’expérience Web aussi.
Parce que le pitch de vente en marché, c’est quand même assez rapide à faire et il faut accrocher rapidement la personne qui passe. Et il n’y a pas le temps de dire: Hey, j’ai une boutique en ligne et tu peux acheter à longueur d’année sans aller au marché.
Alors, c’est important d’avoir des stratégies proactives à travers ça pour continuer l’expérience du marché sur la boutique en ligne.
Trop souvent, les gens oublient cet aspect (quand ils vont dans un marché X) et c’est important de le garder, parce qu’une fois que c’est fini, il ne faut pas se faire oublier et il faut que les ventes continuent en ligne.
L’importance d’une stratégie proactive
Un bon exemple de Francis ici, qui a vu dans un marché, une artisane qui faisait de la poterie.
Il aimait ses produits, les trouvaient super beaux, mais il n’était pas en mesure d’acheter cette journée-là. Il s’est abonné par après à sa page Instagram, et c’est en la suivant qu’il a fini par passer à l’action.
Trop souvent, quand on est dans le vrai monde, on oublie de faire la promotion de notre numérique et vice-versa.
Francis Jette
Sur le numérique, on ne fait pas assez la promotion : Hey, on va être à tel endroit si vous voulez venir nous voir. Alors dans la stratégie de contenu, mixer ces deux éléments-là, tant du vrai monde vers le numérique, que le numérique vers le vrai monde.
On voit souvent ça chez nos clients chez Antilope, où des entreprises similaires à nos clients, qui ont une boutique en ligne avec des points de vente.
Que ce soit 4 ou 250 points de vente, on voit souvent les ventes en ligne comme une affaire et les ventes en points de vente comme une autre affaire et on dit, OK, par exemple: j’ai 30% de mes ventes qui viennent de la vente en ligne et 70% qui viennent de points de vente; c’est comme ça et c’est bien séparé, mais c’est tellement interrelié.
C’est vrai que c’est un gros changement par rapport à l’époque Covid. Même avec le coût de la pub qui augmente et avec toutes les difficultés qui se mettent au travers de notre chemin, c’est de penser qu’un influence l’autre et que le physique influence le site Web et que le site Web influence le physique aussi.
Pour plein de nos clients, le fait de développer leur visibilité sur Facebook Ads ou même juste en faisant du contenu. On ne parle pas juste de publicité, mais ça fait en sorte qu’il y a des clients qui vont dans des points de vente et qui demandent: Avez-vous ce produit-là?
C’est ce cercle vertueux-là où le consommateur voit la marque plus souvent dans les points de vente, alors il y pense. Ensuite, il la voit en ligne, alors il achète en ligne et vice-versa.
Il faut reconnecter les canaux et il faut arrêter de voir chaque affaire comme un chemin: Je fais de la pub, ça va en ligne et je mets des points de vente, donc c’est des gens en points de vente et c’est des gens différents. Votre clientèle, c’est les mêmes personnes si on simplifie la chose et il faut un peu relier ces points-là parce que ça s’entraide et ça devient super intéressant.
Les rabais: oui ou non?
Quand on pense à la fin d’année, on pense beaucoup au Black Friday. On pense aux promotions, rabais. Les boutiques se disent: il faut que je fasse une offre spéciale parce que tout le monde en fait une et on pense rabais et promo.
Pour Frédérique, le Black Friday, en plus des saisons automne et hiver, sont pour elle plus une opportunité de visibilité que de rabais. Il faut faire constamment attention et ne pas toujours se fier à l’utilisation des rabais.
Donner trop souvent des rabais ou donner des rabais trop élevés, ça dilue la valeur de votre produit en fin de compte et ça peut affecter votre marque.
Frédérique Canuel
Si on prend, exemple, Bath and Body Works, on ne s’attend jamais à payer plein prix quand on va là, ça affecte un peu la qualité du produit parce que c’est tout le temps à rabais. Ça fait aussi que les consommateurs ne voudront plus payer le plein prix.
Alors, il faut faire attention aussi, pas juste au Black Friday, mais tout au long de l’année, de ne pas conditionner nos visiteurs et nos clients à toujours s’attendre à avoir un rabais. Peu importe le type de rabais, il ne faut pas avoir des rabais partout.
Il y a du travail à faire pour montrer votre proposition de valeur autrement et vraiment de parler directement, comment vous pouvez résoudre un besoin ou combler un souhait, pas juste arriver avec une valeur monétaire.
Vous pouvez balancer l’utilisation du rabais en faisant une valeur ajoutée à la place.
Au lieu de payer moins cher, ça peut être juste je vais en avoir plus. Ça peut être quelque chose qui est intéressant, ça peut permettre de mettre des échantillons, des produits que le client n’a pas nécessairement pensé acheter, mais qu’il va peut-être aimer et commander plus tard.
Les marques ultra-agressives
Pendant, par exemple, le Black Friday, les marques sont ultra-agressives et c’est normal. Si une entreprise donne de gros rabais seulement pendant le Black Friday, et qu’après ça revient à un rythme plus régulier, plus tranquille, c’est OK.
Mais, si vous faites très régulièrement des rabais et que c’est ultra-agressif, c’est sûr que vous aurez beaucoup plus de chances de tomber dans les spams. La délivrabilité des courriels va en souffrir. C’est aussi pour cette raison qu’il y a des marques qui, en voulant donner trop de rabais, nuisent à leur délivrabilité et elles vont finir par tomber dans les spams trop souvent.
D’autres solutions pour le Black Friday
Tout ce qui est expérience. Comme les créateurs de contenu, plus précisément un exemple, il propose de venir livrer lui-même le paquet-cadeau et après faire un TikTok avec l’utilisateur. Ça fait en sorte que vous n’avez pas juste un produit, mais vous avez en plus la chance de rencontrer le fondateur de l’entreprise.
Il y en a d’autres qui vont y aller avec tout ce qui est la charité. Donc on achète, on fait aussi une bonne action, on remet de l’argent à une fondation ou quelque chose comme ça.
Ça c’est des possibilités autres que juste donner un rabais, ça peut vraiment passer par l’expérience plutôt que le rabais classique.
La livraison gratuite
Aussi, dans les autres promos qu’on voit, c’est la livraison gratuite. Avec la hausse des taux de Purolator et de Poste Canada, ça fait mal, la livraison gratuite.
Si vous n’aviez pas mis vos taux de livraison à jour, votre tarif de livraison sur votre site Web, Maude vous invite à le faire en reflétant la hausse pour ne pas trop manger vos bas.
Mais d’offrir la livraison gratuite ne serait vraiment pas son premier choix compte tenu de tous les coûts que ça représente et les gens sont déjà serrés. Ils ne chargent jamais le vrai coût de la livraison, ils vont payer moins cher. Vous feriez mieux d’ajouter de la valeur.
Les gens, ils vont être prêts à payer plus cher s’ils reçoivent de la valeur, si c’est bien vendu.
Au fond, il faut être stratégique par rapport à la réalité d’entreprise avec la livraison gratuite, parce qu’il y a plusieurs éléments.
Pour un segment de marché ultra compétitif avec des compétiteurs qui vendent des produits similaires toujours avec de gros rabais, ce n’est pas une obligation de faire des gros rabais juste pour suivre.
Certains consommateurs se font une liste d’achat et quand les promos du Black Friday arrivent, ils choisissent la meilleure.
Donc si votre produit est offert par plusieurs entreprises, c’est sûr que votre rabais va être quand même un élément clé et que vous êtes en mode quantité versus qualité, mais c’est ici qu’il faut être stratégique par rapport à la réalité de notre business et notre domaine.
Est-ce que les promotions du Black Friday font partie de quelque chose dont vous voulez faire partie avec votre entreprise? Est-ce que ça fait partie de vos valeurs d’entreprise?
Si on prend Patagonia comme exemple, ils ne participent pas aux promos du Black Friday, ils n’offrent aucun rabais ou quoi que ce soit et c’est OK. Oui, eux c’est un exemple plus extrême, mais entre ça, pour certaines entreprises, le Black Friday, c’est une opportunité d’écouler des stocks et là, le rabais peut être une bonne option parce que le monde magazine des rabais.
Il faut juste y réfléchir et se l’approprier. Ce n’est pas noir ou blanc.
C’est la même chose pour la livraison gratuite: c’est pas obligé de dire automatiquement « livraison gratuite », il peut y avoir un minimum de 100$ d’achat pour intégrer ça.
Ça peut se calculer avec les marges de profit, une entreprise qui a une marge de 10% de profit, n’a clairement pas la même marge de manœuvre pour offrir la livraison gratuite, qu’une entreprise qui a 90% de marge.
Si vos produits sont gros comme des feuilles de papier ou s’ils sont lourds, il y aura un gros changement de stratégie, selon ça.
Faire face à la compétition
Il ne faut pas oublier un facteur important par rapport aux promotions du Black Friday. Les entreprises se disent: Je fais un rabais donc, il faut que ça soit un rabais super agressif pour faire face à la compétition.
Ou d’autres se disent: Je n’en fais pas du tout et je vais essayer d’offrir autre chose. Il y a des études qui montrent qu’offrir une promo aide à générer plus de ventes parce qu’il y en a qui vont juste acheter quand ce n’est pas plein prix. Pour d’autres, c’est le petit coup de pied qui leur manquait pour faire leur achat.
Cela dit, le revers de la médaille, c’est qu’en même temps, quand il y a une promo, vous mangez vos ventes futures pour les avoir aujourd’hui.
C’est quelque chose qu’on remarque souvent: vous faites une promo, tout le monde convertit aujourd’hui et le lendemain, ou la semaine d’après, ça devient super creux parce que tous les gens qui auraient acheté la semaine d’après, ils ont acheté aujourd’hui (à rabais).
Donc, ça fait plein de revenus aujourd’hui, à rabais, mais est-ce que ça fait beaucoup de profit? Peut-être pas. Mais ça mange les ventes futures. Alors, il y a un calcul à faire par rapport à ça.
Si votre business repose sur beaucoup de nouvelles clientèles et très peu de revenus récurrents, alors ça peut être intéressant de faire un rabais pour amener de nouveaux clients.
Mais si votre business repose sur beaucoup de clients récurrents, faire un rabais, ça va vous faire des clients actuels qui vont acheter à rabais, tandis qu’ils aiment déjà votre marque et qu’ils auraient probablement déjà acheté à plein prix.
Il y a une réflexion à faire par rapport à ça, peu importe le pourcentage de votre rabais, il y a l’utilité de nouvelle clientèle versus clientèle existante, ou est-ce que je veux récompenser ma clientèle existante? etc.
Charles Davignon
C’est pas obligé de faire une grosse promo
Vous n’êtes pas obligé d’offrir la plus grosse promotion juste parce que les autres le font. Trop souvent on oublie nos clients fidèles, ceux qui achètent à longueur d’année.
Vous pouvez décider de les récompenser à ce moment-là. Pour les remercier d’être là.
Shop moi ça démontre bien ce point. Aucun Black Friday, mais une promotion intéressante aux abonnés de l’infolettre, aux clients actuels pour les fidéliser encore plus.
Ça affecte moins la marge de profit et c’est aussi populaire. Pour aller chercher de nouveaux clients, il y a des produits éphémères durant la période des Fêtes.
Aussi, en fouillant leurs données Google Search Console, l’entreprise a remarqué qu’il y avait beaucoup de recherches pour les calendriers de l’avent faits au Québec.
Il n’y avait pas vraiment de répertoire sur Google, il fallait se rendre dans les commerces, faire des recherches. Elles ont donc créé un guide cadeaux pour ça puis à chaque année, elles commandent un certain nombre de calendriers de l’avent.
Non, ce n’est pas vraiment une promotion, mais un bonus durant le temps des Fêtes.
Des fois, ça peut être d’être créatif, de créer des bundles de produits populaires et de les adapter avec une petite touche festive avec un produit éphémère. Ça évite de faire un gros rabais et d’affecter votre marge de profit aussi, votre livraison, etc.
Il faut juste aller avec des stratégies créatives et surtout, ne jamais négliger nos clients actuels et les abonnés à l’infolettre.
Frédérique Canuel
C’est les gens les plus faciles à convertir, il ne faut pas les oublier.
L’importance de sa liste courriel
Quand on pense “infolettre”, on pense aussi à spam, puis, on se dit : J’ai des gens qui ne la recevront pas, alors c’est moins efficace.
Peu importe votre taux d’ouverture ou votre taux de livraison, ce n’est pas vrai. C’est important que ça livre bien, c’est important que vos courriels ne tombent pas dans les spams parce que ça peut faire une grosse différence dans vos revenus.
Même considérant ça, le fait que vous ayez une base de données de vraies personnes qui vous ont donné volontairement leurs informations, que vous rejoignez régulièrement et qui vous connaissent, c’est la meilleure façon de garder une relation avec quelqu’un.
Même si vous arrivez le jour du Black Friday dans 100 autres infolettres, vous êtes mieux d’être parmi ces 100 infolettres-là que dans 1000 pubs.
L’infolettre est un super bon moyen de créer une relation, et on s’entend qu’après ça, c’est de voir: OK, j’arrive parmi 100 infolettres le jour du Black Friday, comment je fais pour que ce soit la mienne qui soit ouverte?
Comment je fais pour que ce soit la mienne qui soit appliquée? C’est ici qu’on développe une relation avec les gens, en les habituant à lire notre infolettre et surtout à ce que notre contenu soit vraiment pertinent tout au long de l’année.
Et il y a plein de boutiques en ligne qui vont envoyer de grosses promos sans arrêt, toutes les semaines et que leur contenu, c’est seulement ça…
C’est facile de sortir de la moyenne quand la moyenne, c’est ça. Donc, juste de commencer à créer du bon contenu et à le partager, ça fait déjà un super bon premier step.
J’ai un budget limité: Comment prioriser mes actions marketing dans les mois à venir?
La majorité des boutiques en ligne au Québec ne sont pas comme Amazon, donc n’ont pas de gros budgets à mettre en marketing.
Souvent, les équipes sont assez limitées et peu importe que votre budget soit de 1000$, 10 000$ ou 100 000$, ça reste que c’est un budget limité, donc, il y a toujours la question de: qu’est-ce que je priorise?
On a le mois de septembre, octobre, novembre et éventuellement le mois de décembre avec le temps des Fêtes, on a donc le temps de planifier nos budgets et de bien établir une stratégie de promotion.
Pour Francis, un élément clé, si on a un budget limité, c’est de commencer tout de suite à investir du temps et de l’énergie dans notre création de contenu, pour déjà tester des idées de contenu, pour avoir une base sur laquelle on va pouvoir récupérer pendant la période du Black Friday et mettre de la publicité dessus potentiellement.
Commencer à investir du temps et de l’énergie, alors, si on n’a pas de budget, on peut compenser par des efforts, de la créativité et tester un maximum de contenu d’ici la période clé.
Francis Jette
Puis, dans ces contenus-là, bien, vous en aurez qui vont performer de manière normale, et d’autres qui vont mieux fonctionner. Ça, c’est un des éléments clés.
C’est de profiter de cet espace-ci pour être en mode exploratoire, test and learn et après ça d’avoir des bonds créatifs sur lesquels vous pouvez vous reposer pour la portion publicitaire.
Puis, lié avec ça, ce n’est pas tout le monde qui a les mêmes budgets, justement, côté publicitaire, donc, ça peut être intéressant de voir de manière stratégique: Est-ce que je veux vraiment me battre pendant la période chaude du Black Friday et mettre de la pub là-dessus?
Ou peut-être investir votre budget publicitaire sur de la data qui vous servira pendant plus longtemps?
C’est important de se poser ces questions.
Exemple à faire en amont du Black Friday
Lancer une campagne publicitaire où est-ce que l’on est un peu plus en mode lead generation, qu’on va aller chercher des adresses courriel pour les intégrer à notre liste d’envoi avec une offre vraiment spécifique liée potentiellement (ou non) au Black Friday.
Ça peut être une offre vraiment spécifique pour dire : On t’envoie une liste VIP, on t’envoie les plus gros rabais du Black Friday en primeur.
Votre pub n’est pas obligée d’être liée à ça, mais de commencer à aller acquérir de la data, qui va coûter un peu moins cher en amont du Black Friday et qu’après ça, la liste courriel est plus grande.
C’est un investissement qui dure sur le long terme. Comme mentionné plus haut, les listes courriel ont énormément de valeur pour vos campagnes publicitaires et pour faire du reciblage.
Donc, au-delà d’envoyer votre pub ou juste votre infolettre, c’est possible de les recibler avec la même offre, avec le même message sur une autre plateforme.
Cette combinaison de créer du contenu, se faire découvrir, après ça, essayer de faire du lead generation. Le dernier élément serait de tester le contenu et de ne pas attendre la dernière minute pour le promouvoir.
Il faut être d’avance, parce que l’une des plus grandes erreurs qu’on a déjà mentionnées, c’est d’être à la dernière minute et s’attendre à des résultats de fou.
C’est important que les prospects aient quelques points de contact avec la marque avant d’acheter, c’est réchauffer son audience.
Si vous avez un plus gros budget, ça peut être intéressant de commencer à investir sur de la pub en amont pour créer des points de contact, pour qu’au moment venu, le produit soit déjà sur la liste d’achats potentiels des consommateurs, et dès que la promo arrive, ils sont prêts à passer à l’action.
Mais attention!
Pour faire augmenter sa liste courriel, il faut bien le faire et non faire un concours sans sens ni stratégie. Ce n’est pas une bonne façon d’aller chercher des prospects qualifiés avec de la création de contenu.
Quelques idées intéressantes seraient de faire: un guide cadeaux, activer quelque chose du style Inscris-toi pour activer ta promotion du Black Friday d’avance. Soyez créatif.
Si vous tenez à faire un concours, faites-le bien. Il faut s’assurer que les produits donnés soient pertinents pour la clientèle. Ensuite, ça peut être intéressant de faire un petit ménage dans vos contacts, parce que souvent les gens vont prendre de fausses adresses, donc ce n’est pas que des bons leads.
Il faut garder en tête que parfois, les concours attirent des gens qui recherchent des concours juste pour gagner des choses. Ces leads-là ne seront pas nécessairement qualifiés.
C’est pourquoi la stratégie et la pertinence du concours sont importantes: il faut faire tirer quelque chose en lien avec votre entreprise pour attirer des gens qui ont un intérêt pour vos produits.
Si vous faites un concours sans connexion avec votre entreprise. Comme une entreprise qui vend des souliers qui fait tirer un iPad, votre liste courriel sera énorme et surtout non qualifiée. Grossir une liste courriel coûte cher, vos outils vous chargent au nombre de gens sur vos listes courriel, donc soyez stratégique.
Selon nos panélistes, les concours, ce n’est plus une stratégie, mais un quick act pour avoir plus de gens. Une seule raison qui vaut la peine de faire un concours, c’est pour vos clients. Pour les fidéliser ou pour les encourager à passer à l’action.
Ex. Parmi les gens qui vont passer une commande d’ici le X, on fait tirer Y. Comme ça, vous attirez de vrais clients qui veulent réellement votre produit et non des gens qui veulent des produits gratuits.
À la place de faire des concours, faites un loss leader. Un produit sur lequel vous perdez de l’argent, vous pouvez le donner quasi gratuitement, ou une opportunité d’upseller dessus.
Si vous aviez un conseil à donner cette année, ce serait quoi?
La clé, c’est d’être stratégique, de planifier, de mettre les efforts et d’exécuter. Et surtout de prendre le temps pour la planification, et ne jamais être à la dernière minute.
Il faut penser la stratégie en fonction de votre réalité, planifier votre contenu d’avance et penser à une offre qui a de l’allure, qui est vraiment stratégique pour votre entreprise et vos objectifs.
Autre partie importante, il faut oser investir. Souvent les gens se cherchent des hacks pour gagner du temps et de l’argent, mais au final c’est tout le contraire. Allez chercher des experts pour vous aider, des spécialistes qui pourront vous accompagner.
Il ne faut pas avoir peur d’aller investir pour se faire accompagner et pour déléguer une portion de son exécution pour s’assurer que ça soit bien fait.
Que ce soit pour exécuter ses pubs, avoir un deuxième avis sur vos campagnes publicitaires, etc. On a tendance à penser que ça nous prend un employé à temps plein, mais aller chercher un pigiste ou un spécialiste peut être beaucoup plus rentable.
Oui, ça pourrait coûter 200$ pour une heure, mais vous aurez toutes les réponses à vos questions.
Tout le monde peut mettre en ligne des publicités sur les réseaux sociaux, mais se faire accompagner par un professionnel c’est aussi d’avoir des idées fraîches et avoir une stratégie solide pour de meilleurs résultats.
Francis Jette
Avec un expert externe, vous pourrez acquérir expérience et confiance, pour faire l’exécution en confiance.
Améliorer la base
Pour ceux qui ont un budget plus limité, avant de cogner aux portes, que ce soit d’un pigiste ou d’une agence de publicité, parfois ça vaut la peine d’investir peut-être un 500$ dans son site Web. Quelqu’un qui révise et améliore les textes, mais aussi la simplicité de navigation.
La même chose pour tout ce qui est visuel: vos photos de produits sont-elles assez bien? Ça vaut la peine d’engager un photographe et de prendre de nouvelles photos. Faites-le en format classique et lifestyle.
Il y a des investissements qui vont faire en sorte que quand les gens vont arriver sur votre site, ils auront toutes les informations pour acheter.
Autre aspect important: Le service client. On dit : OK, je veux avoir du trafic. Mais dès que des gens posent des questions sur le live chat, personne ne répond.
Très important: Investissez dans tout ce qui est produit, autant de copywriting, textes, photos, vidéos. Ensuite, tout ce qui est service à la clientèle. Ça peut vraiment vous aider sur le long terme.
C’est essentiel. C’est l’expérience générale.
Autres détails super importants et faciles à mettre en place (qui peuvent avoir un gros impact):
Affichez facilement sur votre site Web:
- Les avis de vos clients
- Votre équipe
- Vos valeurs
- Votre personnalité d’entreprise
- Vos garanties
- Une FAQ : répondez à toutes les questions que les gens pourraient avoir.
Parce que si vos clients cherchent de l’information, ça freine l’achat. Si un prospect se pose une question et ne la trouve pas, pourquoi il achèterait dans le doute?
Allez de l’avant et répondez maintenant.
Montrez qui vous êtes, vos valeurs, votre équipe; ça vous permet de connecter avec le prospect, il peut voir qui se cache derrière l’entreprise. Qui sont les vrais humains qui font le travail.
Rendez toutes ces informations visibles, faciles à trouver. Prenez le temps d’ajouter ça avant que la grosse saison arrive, soyez prêt.
Ça peut faire en sorte que vos résultats, avec le même trafic, augmentent de 10%, 20%.
Chaque petite chose comme ça, c’est un win, puis c’est tellement une base qui va vous servir, là, dans les prochains mois, oui, mais aussi pour toujours.
Un site bien optimisé, qui a de bonnes bases, il faut le faire évoluer, mais de bonnes bases, souvent, ça peut rester très longtemps.
Le défaut des boutiques en ligne
Une des plus grosses erreurs qu’on remarque sur les boutiques en ligne, c’est quand on arrive sur le site et qu’on ne sait pas ce que vous vendez.
On ne sait pas quel est le meilleur vendeur, puis on ne sait pas quel est le produit le plus fort. Bref, les fiches produits manquent d’informations.
Même si le site Web est super beau, s’il faut défiler et fouiller pour trouver quoi acheter, la personnalité, la FAQ et surtout le meilleur vendeur, il y a des lacunes.
C’est quoi votre proposition de valeur? Ça peut être juste des icônes super visuelles. Parce que durant le temps des promotions, que ce soit le Black Friday ou le temps des Fêtes, les gens magasinent différemment.
Ils visitent des tonnes de sites Web et si le vôtre n’est pas assez simple et clair, ils vont changer pour le prochain plus facile à naviguer. Les gens ont moins de patience.
L’information doit être super pertinente, incluant les fiches produits aussi. Si vous offrez la livraison gratuite, indiquez-le sur vos fiches produits et sur la page d’accueil.
Vous avez une politique de retour super intéressante? Il faut la mettre de l’avant! Les prospects doivent la voir, même si vous avez l’impression de vous répéter, faites-le quand même.
Si votre prospect arrive à partir d’une pub, il n’a pas vu toutes les informations et il n’a pas vu la page d’accueil, il arrive directement sur la fiche produit, alors si toutes les informations importantes ne sont pas sur la fiche produit, il ne les verra pas.
Donc les prix, la livraison, la garantie et toute autre information importante doivent être à plusieurs endroits sur votre site Web.
L’importance de Google Shopping pour les e-commerces
Comme consommateur, on remarque de plus en plus dans nos recherches Google, les onglets produits de Google Shopping, les offres de produits avec déjà des prix affichés dans la recherche Google.
C’est une opportunité que vos produits sortent dans cet onglet, surtout que c’est gratuit. Ça prend du temps et des connaissances, mais il faut en bénéficier, ça fait ressortir dans les résultats de recherche.
Pour certaines entreprises, c’est plus difficile à mettre en place. En fait, ça dépend de la taille de la boutique en ligne.
Mais la majorité du temps, c’est assez simple comme processus: vous vous créez un compte Google Market Center, et ensuite, il y a de belles opportunités qui peuvent s’offrir à vous. Évidemment, on recommande d’avoir de belles photos de produits, bons produits, titres, etc. Si tout est déjà bien fait et bien en place, c’est plus facile d’aller vers le Google Shopping.
Ça peut valoir la peine ici de payer un pigiste pour vous aider à mettre en place tout ça, parce que oui, ça peut devenir intense et plus difficile. Surtout pour les grandes boutiques en ligne, mais pour les petites boutiques, ça peut bien se faire à la main s’il le faut.
Et si vous avez un Shopify ou un e-commerce, c’est assez facile parce qu’il y a des plug-ins, puis c’est bien intégré. Si vous avez un site, soit fait à la main, codé hors outil ou sur d’autres plateformes, parfois, c’est facile, parfois, c’est compliqué.
Il y a aussi le côté publicitaire, Google Shopping, en termes de publicité, c’est devenu Performance Max. C’est un outil de Google Shopping qui permet de s’afficher un peu partout. Si vous avez beaucoup de clientèle, plus vous avez de données, plus c’est efficace. Ça va très bien performer.
Donc, c’est aussi quelque chose à essayer et d’engager quelqu’un, une heure ou deux, pour mettre ça en place, une petite campagne comme ça, ça peut donner de super bons résultats.
Le lien est direct, c’est Google qui s’occupe de pratiquement tout, il y a très peu d’optimisation ou de trucs techniques à faire. Du moins, pour la base, pour avoir de premiers résultats.
Surtout que, s’afficher en termes de produits, c’est beaucoup plus simple et facile parce que vos fiches produits sont déjà rédigées. Pas besoin de rédiger de pub Google, pas besoin de rédiger rien d’autre. C’est vraiment un premier step intéressant et facile à mettre en place.
Et si jamais c’est l’horreur et que rien ne fonctionne, vous n’avez qu’à trouver un pigiste pour vous aider. Même si c’est cinq heures, et que ça vous coûte 500$ ou 1 000$, c’est vraiment profitable sur l’année complète.
C’est la même chose pour la boutique sur votre page Facebook ou sur votre Instagram, c’est quelque chose que vous pouvez mettre en place.
Parfois, Facebook crée des problèmes, mais si vous êtes capable de le mettre en place, ça peut être aussi un bon quick win qui est gratuit et qui met vos produits de l’avant aux gens qui les cherchent potentiellement.
Les questions en live
Ici, ce sont les questions des gens qui nous écoutaient en direct et les réponses de nos expert.e.s :
« Mes compétitrices parlent du Black Friday le 1er novembre, mais arrivées au vrai Black Friday, les filles ont déjà toutes acheté leurs produits. Quelle serait votre meilleure stratégie pour me faufiler là-dedans? »
Si vous faites votre pub le 31 octobre (avant le 1ᵉʳ novembre), ça fonctionne, vous vous êtes faufilés. Souvent effectivement, on parle du Black Friday, puis les gens ont tendance à penser que c’est une seule journée. Mais c’est une période de l’année, donc il faut voir à s’ajuster et saisir le fait que ce n’est pas seulement une journée.
Tout dépend de la stratégie que vous voulez mettre en place… Beaucoup d’entreprises font la même chose, elles font une période de promo et non une journée. Encore une fois, tout dépend de la stratégie.
Pour beaucoup de boutiques en ligne, le Black Friday, ça commence en novembre. Donc, c’est à vous de voir de manière stratégique comment vous positionner versus vos compétiteurs.
Qu’est-ce qui a le plus de sens pour vous, votre entreprise et votre clientèle? En sachant que votre compétition décide de faire une promo le 1er novembre, vous pouvez commencer votre promo le même jour.
Et, il ne faut pas juste regarder ce que la concurrence fait, parce que ce n’est pas parce qu’ils le font, que ça va bien fonctionner. Le profit, à la fin de la journée, est important, et vous ne savez pas réellement ce que vos compétiteurs font comme profit et à quel point la promo fonctionne.
Il faut considérer tous les éléments, comme on a mentionné plus haut, en vendant à rabais, ça veut aussi dire que vous faites moins de profits, est-ce que c’est quelque chose que vous pouvez vous permette?
Exemple de Frédérique qui explique que, dans Niveau 9, il y a quelques années, il avait une couturière qui avait une boutique en ligne, puis son gros vendeur, c’était : « Achète ton produit avec les patrons ».
Puis, elle avait vraiment une thématique de Noël. Elle ne peut pas vendre ça au Black Friday, parce que les gens, il faut qu’ils prennent la peine de coudre le produit pour l’offrir à Noël.
Donc, elle, son Black Friday est à partir d’octobre.
Elle l’a devancé d’un mois parce qu’au niveau de sa clientèle, elle a compris les besoins: pour elle, c’est une question de timing. Vous pouvez être créatif, aussi, qui va faire que vous allez vous distinguer de votre compétiteur.
C’est de se poser la question: Est-ce que j’ai un produit qui peut faire compétition ou être complémentaire, ou qui va attirer autre chose?
Il faut être créatif pour sortir du lot, et vous pouvez faire une promo vraiment différente pour le Black Friday, et vous n’êtes pas obligé de suivre une tendance ou un compétiteur.
Faites ce que vous voulez, puis ce sont les résultats qui vont dire si c’était la bonne idée ou pas.
Vous pouvez prendre ce moment pour lancer un nouveau produit exclusif. Un exemple: les boutiques de chandelles (il en existe beaucoup, donc tout le monde se fait compétition).
C’est difficile de se distinguer, mais justement en étant créatif, vous pouvez sortir une chandelle exclusive, soit dans l’emballage, l’expérience ou un combo, peu importe quoi, c’est d’être créatif et différent.
Ensuite, on espère ne pas se faire copier, mais ça fait partie de la game. Bref, analysez votre clientèle, et comment elle consomme, ce qu’elle aime, etc.
Un exercice qui peut être inspirant: voir le Google Search Console, regarder ce que les gens ont recherché sur Google pour arriver sur votre site Web.
Code promo versus prix barré partout sur le site, votre avis?
Est-ce que, pour un Black Friday ou pour n’importe quelle promo, je mets un code? Est-ce que je coupe les prix partout? Est-ce que je fais autrement?
Il faut penser à l’expérience utilisateur, au consommateur.
Si on se met dans la peau du consommateur, on veut ça simple. On veut trouver et comprendre l’information rapidement pour pouvoir passer à l’action facilement.
Il y a deux écoles de pensée sur comment présenter les rabais. Certaines études vont dire que le fait de barrer le prix et d’écrire le nouveau prix, c’est plus facile pour le cerveau de comprendre la différence, versus un pourcentage de rabais.
Exemple: Prix régulier: 235$ Promotion: 120$
De l’autre côté, si on prend un pas de recul pour dire, si vous avez une grande boutique en ligne et que la promo est 30% de rabais sur tout. C’est moins de réflexion jusqu’à un certain point. On se dit : « Ok, on met 30% sur tout versus si je compare chaque chiffre. »
Il faut donc prendre en considération combien de produits vous avez dans votre boutique en ligne.
Si vous offrez 30% sur tout, il faut que le rabais soit facile à comprendre partout. Si vous offrez des rabais aléatoires, c’est peut-être mieux de barrer les prix.
C’est sûr qu’il y a une question de : c’est quoi le parcours d’achat de l’utilisateur versus avec qui il veut me comparer? Si par exemple, on vend des chandails, je sais qu’on sera comparés avec tous les autres producteurs de chandails.
Est-ce que c’est mieux de jouer purement sur le prix ou sur des coupons rabais?
Il faut donc adapter et tester.
Mais il faut faire attention avec les coupons rabais.
Il y a une nouveauté avec Shopify, qu’on peut utiliser plus d’un coupon rabais. Donc, ce n’est pas tout le monde qui semble le savoir parce que c’est relativement nouveau, alors portez attention.
D’ailleurs, si vous avez des petits rabais, abonnements, infolettres, etc., et que vous faites des promos durant le Black Friday ou le temps des Fêtes, assurez-vous que toutes vos automatisations soient adaptées pour la période promotionnelle en cours.
Donc, si vous offrez un rabais: à l’abonnement, à un panier abandonné et vous offrez un autre rabais, ce sont des codes promo différents, ça peut se cumuler, mais si vous ajoutez un autre rabais à travers ça, assurez-vous d’adapter en mode Noël, puis qu’on arrête tous les rabais pendant cette période-là.
Parce que si tous les rabais et promos s’accumulent, il reste combien à payer? Ce n’est pas une bonne nouvelle: se réveiller le lendemain du Black Friday, puis se rendre compte qu’il y a plein de commandes qui ont été faites avec des promos hackées.
Autre point hyper important: testez vos codes promo.
Il y a malheureusement beaucoup d’histoires d’horreur de boutiques en ligne qui offrent une super promo (avec code), mais celle-ci ne fonctionne pas le jour du Black Friday. Testez TOUT avant le jour J.
La vague de concours des créateurs québécois, vous en pensez quoi?
Pour Francis, c’est clair: il n’aime pas les concours, ça a été dit plus haut. 😂
Les concours de créateurs québécois sont des concours qui regroupent plusieurs entreprises d’ici pour faire tirer des produits québécois.
Ce qui est super avec ça, c’est la notion de collaboration entre plusieurs entreprises pour donner de la visibilité à des audiences qui ont peut-être des valeurs et intérêts similaires.
Il faut absolument se concentrer sur ça en fait, parce que ça ne génère pas tant de ventes, et ça génère surtout des chasseurs de concours.
Tu pourrais enlever la portion concours et garder l’aspect collaboratif entre entreprises pour créer une petite communauté avec plein de créateurs, qui ne sont pas des compétiteurs, mais complémentaires à toi et qui ont une clientèle cible vraiment similaire, pour ta stratégie de création de contenu, pour créer des bundles justement, mais pas juste pour vendre ton produit à toi.
Dans Niveau 9, l’an passé, il y a eu quelques participants qui ont décidé de faire un guide cadeaux commun, et chacun faisait la diffusion. Ce n’était pas une vague de concours parce qu’il n’y a rien à gagner, mais tu profites de la visibilité, puis tu collabores ensemble.
L’entraide est vraiment bonne sur ça, et rien ne vous empêche de faire la même chose de votre côté.
La deuxième génération de créateurs de contenu
La première était, depuis les années 2010, avec Facebook, mais là, avec TikTok, on voit un renouveau. Voici 2 conseils:
1. Quand on veut s’associer avec des créateurs de contenu, il faut se demander: Est-ce que ce créateur reprend les valeurs? Parce que oui, c’est séduisant un créateur qui arrive et qui me dit : « Regarde, moi, j’ai 300 000 abonnés, je sors d’une série réalité. »
Et oui, pour certaines marques, ça peut être très pertinent, mais pour d’autres marques peut-être pas.
Avec TikTok, ce sont des créateurs de contenu qui ont des communautés ultra-engagées, et beaucoup plus nichées si on compare avec Instagram.
Il faut, bien évidemment, se poser des questions ici aussi: Si je prends un créateur de contenu, il faut que je m’assure que cette personne ait une audience très engagée.
Il faut bien faire ses recherches et ne pas prendre le premier qui sort.
Il y a des outils qui existent pour inspecter les données, mais idéalement, il y a un travail de transparence à demander au créateur de partager ses statistiques pour vous aider à comprendre l’audience.
Si vous voyez que le créateur de contenu a fait une collaboration avec une autre marque, vous pouvez contacter cette marque-là aussi et demander un feedback.
2. Ensuite il faut se dire: Comment faire pour que cette collaboration ne soit pas faite qu’une seule fois?
Il faut se demander si cette collaboration pourrait être sur le moyen terme. Il faut voir plus loin qu’un seul mandat. Souvent, en marketing d’influence, c’est une erreur que les marques font.
Ils payent pour une publication et espèrent un énorme retour sur investissement. Alors que si on réfléchit stratégiquement, on peut bâtir quelque chose sur plus de temps et bâtir quelque chose de bon.
Vos clients peuvent devenir ambassadeurs
Ce qui est super intéressant à faire aussi est de viser ses propres clients VIP, ou ses propres ambassadeurs de sa boutique, les transformer en créateurs de contenu et en ambassadeurs.
Toutes les entreprises en ligne ont des clients super fidèles qui achètent souvent ou qui achètent beaucoup et qui sont super actifs. On les voit sur Facebook, ils répondent toujours aux groupes et prônent votre entreprise et vos produits.
Il faut les remercier et les récompenser parce qu’ils font ça sans s’attendre à quelque chose en retour, ils le font parce qu’ils vous adorent réellement. Alors, pourquoi ne pas leur offrir un petit incitatif pour qu’ils continuent et pour que ça devienne intéressant pour eux aussi?
Ici, on entre dans le micro-influenceur et ce sont de super bons ambassadeurs parce qu’ils connaissent parfaitement vos produits et ils aiment les mettre de l’avant.
Et très important: protégez-vous avec des contrats.
L’emballage
Si vous vendez des produits physiques, l’emballage est une portion à prendre en compte et surtout avantageuse.
Vous pouvez ajouter une carte qui explique comment faire son unboxing, ce type d’indications pour que les gens puissent partager du contenu.
Surtout sur TikTok (que les entreprises ont peur d’utiliser), on retrouve énormément de contenu créé par les utilisateurs avec des produits d’entreprises qui sont vus par des centaines, voire des milliers de personnes, où ils présentent la marque.
Quand on parle de tout ce qui est user-generated content, c’est un terme qui revient très souvent en marketing, et vous n’avez pas nécessairement besoin de payer un créateur.
Parfois, ce contenu est déjà là sans que vous soyez au courant. Il s’agit de faire quelques recherches. Quand vous trouvez le contenu, vous pouvez très bien demander: Salut, j’ai vu ton contenu, est-ce que je peux le réutiliser?
Puis, idéalement, faire signer quelque chose parce qu’il y a toujours ce facteur de droits d’auteur, de publicité.
C’est ce qui fait le tour de ce panel: Fin d’année, grandes ventes. Merci à nos super invités d’avoir pris le temps de participer.
Voici les informations pour retrouver nos super panélistes et experts:
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